Parfois les sujets que l'on vous imposent sont aussi eux qui vous obligent à vous dépasser. c'est le cas de ce texte ecrit sous l'impulsion d'une autre conteuse .J'avais déja dans ma petite tête l'idée d'écrire quelque chose sur cette pièce musicale qui m'a toujours inspirée .Donc en ce temps de carnaval, voici, le carnaval des animaux à ma façon .Chaque extrait musical corresponde au texte écrit après:
Ce soir là comme tous les soirs ,le jardin des plantes ferme ses portes , les gardiens s'en vont et verrouillent les grandes grilles qui grincent un peu . Le silence est total .Mais au centre de ce jardin dans la ménagerie une étrange ardeur semble régner .Et au centre de cette agitation un lion s'avance royal, majestueux son poil luit dans la nuit, sa crinière entoure sa belle tête distinguée . Puis dans un énorme rugissement , la tête bien droite car l'instant est solennel ,il proclame : moi le roi je décrète que le carnaval des animaux peut commencer. Alors tous les occupants du parc s'agitent et se pressent
(musique de la marche royal du lion)
Les poules et les coqs énervés caquettent à qui mieux mieux :
-Cocoriquoi! Cocoriquoi!dit le coq dressé sur ses ergots , Messire roi , nous ne sommes point prêts!!!
-cot ahah!cot ahah! Cot ahaha ! Gloussent les poules en joie , quel idiot ! Il est déjà si bariolé , qu'il n'a point besoin de se déguiser. AH!AH!Ah!Cot!Cot! Cot!Quel dandy ridicule!
Le coq courroucé leur vole dans les plumes :
-Cocorico quoi quoi quoi! Gourgandine rentrez au poulailler, vous êtes privées de fête.
Ce fut un beau tintamarre au milieux des plumes.
les hémiones ,chevaux légers , dont les sabots brillent de mille feux , arrivent au galop pour faire cesser la querelle. La poussière se soulève sous leur pas en grosse volute, ils s'arrêtent net devant le coq et les poules , les aspergeant de terre .Bientôt devant leur air déconfit tous les animaux éclatent de rire .Le coq ayant perdu de sa superbe,, toussotant , la gorge prise quitte donc la fête suivi de sa cour.
Les chevaux hennissent ironiques.
pour le coup les tortues sortent leur tête de dedans leur carapace , s'étirent péniblement en demandant :
-mais que se passe-t-il donc?Est-ce un tremblement de terre? quel est ce bruit?
Elles baillent à s'en décrocher les mâchoires, tout en contemplant les animaux assemblés d'un air ébahi.
Leur carapace luit sous les étoiles et les dessins sur leur dos prennent vie comme autant de kaléïdoscopes
Les éléphants se balancent d'un pied sur l'autre, comme s'ils dansaient ,leurs trompes entament un va et vient comique et ils répètent à qui veut l'entendre:
-c'est la fête! C'est la fête! C'est la fête!
Se tenant par la queue il font toutes sortes de pitreries et galipettes ,tant ils ont le coeur en fête .N'y tenant plus ils entament une valse lente et heureuse qui fait sourire même jusqu'au noble lion.
ne se sentant plus de joie les kangourous se joignent aux éléphants , exubérants ,ils sautent et bondissent tant et plus , aussi haut qu'ils le peuvent. Se laissant allez, ils se lancent quelques coups de poing et joyeusement entre dans la mêlée. Et cela fait un vacarme assourdissant .
tant et si bien que les poissons du lac s'approchent de la rive . Entre deux eaux ils s’écrient:
-Nous aussi! Nous aussi!
Quelques uns sautent hors de l'eau ,claquent des nageoires , envoient des gerbes d'eau qui éclaboussent les participants .Bientôt c'est un balai de couleurs et de formes qui s'élance et retombe dans l'eau .Et sur le bord les animaux s'écrient:
oH! La belle bleue!Oh! La belle rouge! En battant ,qui des mains, qui de la trompe qui du sabot , même le lion dans sa souveraine majesté daigne émettre un grognement de royale satisfaction.
L'âne sur le bord de l'eau contemple ce balai et brai à gorge déployée , rit si fort qu'il en tombe sur le derrière, se tient les côte de rire, alors le fou rire devient général.
Hihihan!hihihan ! ….
tout le monde semble heureux de la fête , quand au fond du bois raisonne le chant du coucou , il semble si triste et solitaire , que tous les autres s'arrêtent de rire .Et bientôt le silence règne dans l'assistance. La fête serait elle donc déjà finie ?
c'est alors que les perruches , perroquets et autres oiseaux exotiques aux riches couleurs , l'appellent : vient donc! Vient donc t'amuser avec nous monsieur coucou! Ta solitude nous rend triste vient et amusons nous!oublions pour une nuit nos différences et entrons dans la danse. Rions le carnaval n'attend pas alors du fond du bois on entend le bruissement timide du coucou qui s'approche , tentant d'imiter le gazouillis charmant de la volière et n'y parvenant pas , monte et descend la gamme comme un pianiste apprenti , mal adroit et balourd. Il entrecoupe ses essaies de :
Zut ! Scrogneugneux !retentissant à chaque essai manqué
alors tous les os des fossiles n'y tenant plus et voulant faire parti de la fêtes accourent , et entraînent tous les animaux , coucou compris, dans une farandole endiablée. Chacun se tenant la main, tournant autours des points d'eau, des ménageries et des cages en Chantant toutes les chansons qui leur passent par la tête .Ce fut une belle sarabande. Les chevaux sautillent comme à la parade ,les éléphants semblent voler , le coq cabotine ,les poissons frétillent et les tortues vacillent. Ah! La belle pagaille que voilà!!!
Mais,sur l'eau le cygne les appelle et bientôt tous s'arrêtent devant sa beauté étalée au soleil levant .
-La fête est fini, leur dit le cygne, le jour se lève et les visiteurs vont arrivés .
Le cygne est si beau sur l'eau que personne ne proteste, il tourne orgueilleusement, vire et virevolte .Aussitôt les spectateurs applaudissent devant la délicatesse de ses mouvements et la beauté de sa danse .Le cygne clos décidément la fête avec grâce et élégance . Mais l'on se rend bien à l'évidence la fête est terminée.
alors ils décident tous de faire une parade finale et joyeuse . Et les uns avec les autres ,le loups avec l'agneau , le coq avec le renard , l'âne et le cheval .Ils dansent , tournent et se mêlent dans une sarabande endiablée qui les laissent essoufflés et heureux. Chacun y va de son talent . Puis ils regagnent leur cage ,remplit de bonheur , se promettant , de recommencer chaque année ce carnaval sautillant et joyeux . Pour une nuit, ils oublient leurs différences pour entrer dans la danse.
Demain les soigneurs ,les trouveront fatigués ,et alors? ils se seront bien amusés ma fois et se reposeront jusqu'à la prochaine fois.
Voilà j'espère que cette petite histoire de carnaval vous a plu. Moi je vais surment la raconter dès que j'en aurai l'occasion